aucun commentaire pour l'instant

MASA2018 : «Escale Bantoo» invité à New-York

La célébration des 25 ans du MASA a été aussi l’occasion de remettre au coeur du débat culturel et social, la problématique des liens entre l’Afrique et ses diasporas. Cela avec l’activation de nouvelles lignes de coopération avec les États-Unis et Trinité-et-Tobago, le Mexique. Sur ce point, les festivaliers n’oublieront pas de sitôt le carnaval J’Ouvert. Ces artistes de Trinidad et Tobago ont fait très forte impression lors de cette édition du MASA. A noter également l’institution d’un programme spécifique autour des artistes d’Afrique Centrale. Cette innovation fortement appréciée par les festivaliers, les retenait chaque soir devant la scène itinérante des voix de la forêt avec la troupe «Escale Bantoo» composée d’artistes du Congo, de la République Démocratique du Congo du Gabon, du Tchad et du Cameroun. Au terme du MASA 2018, cette troupe a d’ailleurs reçu une invitation pour se produire à New-York, aux États-Unis. Faisant ainsi du MASA et Abidjan, un passage obligé pour les artistes du monde. Un autre programme ayant procuré beaucoup de plaisirs aux visiteurs, le «MASA jeune public», les lectures scéniques et le slam. «Je pense que cette édition, en particulier, a travaillé sur la communication vis-à-vis de la jeunesse. Après 25 ans, il était temps de présenter le MASA aux plus jeunes pour qu’ils se l’approprient. Et, nous l’avons fait avec des rencontres dédiées au jeune public», a soutenu le patron du MASA. Ces programmes ont enregistré la présence d’un nombreux public contrairement au conte, l’humour, la mode et la musique qui ont eu beaucoup de peines mobiliser le public d’Abidjan. De l’avis de nombreux observateurs, l’idée du  »MASA-payant » (5000 Fcfa soit 7,62€) aurait dissuadé de nombreux amoureux à se rendre au Palais de la culture. Pour régler cette question, faut-il rendre le « MASA sexy » pour les jeunes comme le souhaite la star sénégalaise Didier Awadi, afin d’attirer beaucoup plus de monde ? «Pour avoir du public en Côte d’Ivoire, vous programmez du coupé-décalé, du zouglou… », a d’ailleurs reconnu le Pr Yacouba Konaté.

 

Jean Christophe PAGNI
(Correspondant à Abidjan)

Source Diaspora News, N° 95 – AVRIL 2018

Poster un commentaire