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Youma Fall,Directrice de la Diversité et du Développement culturel à l’OIF : « Nous sommes, attendons et restons le parrain du MASA »

«C’est pas parce que le Marché des arts du spectacle africain devient Marché des arts du spectacle d’Abidjan que ça change quoi que ce soit par rapport à l’Organisation internationale de la Francophonie. Nous sommes, attendons et restons le parrain du MASA». Cette déclaration a été faite par la directrice de la Diversité et du Développement culturel à l’Organisation internationale de la Francophonie, mercredi, au cours d’un déjeuner de presse.

Avec le changement de la dénomination du Marché des arts du spectacle africain en Marché des arts du spectacle d’Abidjan, nombreux sont les observateurs moins avertis qui ont cru que l’Oif se retirait de l’Organisation du marché phare de la promotion et de la diffusion de la créativité artistique et culturelle sur le continent africain. Lors d’un déjeuner de presse, organisé le 14 mars 2018, au Comptoir des Artisans à Cocody, Youma Fall de l’Oif a été très précise : «C’est pas parce que le Marché des arts du spectacle africain devient Marché des arts du spectacle d’Abidjan que ça change quoi que ce soit par rapport à la Francophonie. Nous sommes, attendons et restons le parrain du MASA». Elle a ajouté que l’Oif est et attend rester à l’avant-garde de la promotion de la diversité culturelle, qui, à l’en croire, n’est pas un slogan, mais une nécessité. Mme Fall a aussi insisté sur le fait que l’Organisation internationale de la Francophonie est et attend rester à l’avant-garde du combat pour la promotion d’une économie créative performante qui sera un outil de développement pour nos territoires. Après avoir salué les journalistes culturels pour le rôle important qu’ils jouent dans la promotion de la créativité artistique sur le continent africain, Youma Fall a relevé que le MASA est un important outil de promotion de la culture. Selon elle, le Marché, outil d’aide à la décision, permet d’accompagner des créateurs et se présente comme un outil d’accès au contenu pour la population, tout en renforçant les capacités des créateurs et des acteurs de l’ombre. «Vous comprendrez aisément pourquoi la Francophonie a été à l’origine de la création du MASA», a-t-elle souligné.

Pourquoi l’Oif soutient le MASA Pour mettre un accent sur l’importance du MASA pour l’Organisation internationale de la Francophonie, Youma Fall fera remarquer que le MASA s’est aussi le développement de la créativité. Elle dira que les artistes viennent sur cet évènement pour exposer les résultats de leurs recherches à la critique internationale, aux professionnels et au monde de l’art. qui sont des éléments importants parce qu’ils parviennent à vendre une création quelle que soit sa valeur esthétique du moment s’ils sont convaincus. «Le MASA permet la rencontre entre le marché et l’œuvre d’art et entre le créateur et
le public professionnel comme amateur», a-t-elle soutenu.

Pour Mme Fall, une autre raison qui justifie l’intérêt de l’Oif pour cet évènement est que celui-ci favorise l’accès au contenu et au savoir. «Le MASA est par excellence un espace de médiation des connaissances et des savoirs. Parce que c’est juste une situation de médiation qui est créée un temps déterminé pour offrir de la publicisation aux créateurs», a-t-elle retenu . Avant de rappeler qu’entre deux éditions du MASA, certains créateurs sélectionnés parviennent à participer à des festivals à travers le monde grâce à leur participation au MASA. Mais, selon Mme Youma Fall, la raison principale de l’attachement de l’Oif à cet évènement se justifie par le fait qu’elle a été à l’origine de sa création. Engagée dans la promotion de la diversité des expressions culturelles, Youma Fall dira qu’en plus de l’accompagnement des États dans la définition de leur politique de développement culturel, l’Oif accompagne les créateurs en termes de formation, en termes d’aide à la création, d’aide à la diffusion et à la promotion et accompagne des espaces de célébration comme le MASA. «Le MASA est aujourd’hui devenu un outil de développement du territoire pour la Côte d’Ivoire», a-t-elle indiqué. Avant d’ajouter que les autorités ivoiriennes ont bien compris qu’elles détiennent, à travers cette manifestation, une valeur du territoire réelle, et ont décidé, avec l’Oif, de coller le nom de la ville d’Abidjan à la dénomination du MASA, qui est devenue Marché des arts du spectacle d’Abidjan. «Ce changement de dénomination permet de mettre en valeur cette valeur du territoire», a-t-elle déclaré.

ASSANE KONÉ

 

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