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Dorine RURASHITSE, Directrice de Africalia  : « il y a la volonté de l’État ivoirien d’accompagner la culture »

Présente lors du 12è MASA, Dorine RURASHITSE, Directrice de Africalia (organisation de coopération culturelle Belge basée à Bruxelles) a répondu à 3 de nos  questions … 

Quel est votre regard sur le déroulement de la 12ème édition du MASA ?

Nous pensons que le MASA a commencé sous de meilleurs auspices. On a eu une cérémonie d’ouverture qui augure de la richesse de ce qu’on va voir toute la semaine ici à Abidjan. Il y a aussi le fait qu’il y a des groupes qui viennent de partout.

Que pensez-vous de l’engament de la Côte d’Ivoire dans l’organisation de ce grand rendez-vous culturel ?

J’ai beaucoup aimé les discours des membres du gouvernement qui étaient présents. Il y a eu des interventions qui soulignent vraiment la volonté de l’État ivoirien d’accompagner la culture ici en Côte d’Ivoire, mais, de manière générale, de rassembler, pendant les festivités du MASA, des cultures qui viennent des autres pays de manière à promouvoir un panafricanisme et d’avoir toute une sensibilité par rapport à la question des enjeux du développement du secteur culturel. Le MASA est un marché important pour la promotion des cultures africaines dans toutes leurs diversités. Les thématiques abordées pendant les rencontres professionnelles permettent aux organismes régionaux, qui ont également à cœur la culture et le développement des politiques culturelles et des plans d’actions culturelles, de favoriser l’ouverture des marchés et la structuration du secteur des arts et de la culture. Nous pensons que tout cela annonce un bon MASA.

Justement, parlant de thématiques, le thème du MASA 2022, c’est ‘‘Les industries culturelles et créatives : les défis du contenu’’. Quel est votre commentaire sur le choix de cette problématique ?

Je pense qu’elle était déjà d’actualité hier, et elle l’est plus encore aujourd’hui. Et j’estime que la pandémie du coronavirus aura mis encore plus d’attention par rapport à ça. En fait, la question est de savoir si on parle d’industrie culturelle ou d’industrie du contenu. C’est ça la problématique. Qu’est-ce qu’on offre ? Comment on l’offre ? Et à qui on l’offre ? Je crois que l’intervention du panéliste venu du Canada sur la question de la représentativité des contenus africains francophones sur les plateformes numériques était très édifiante, par rapport à certaines questions. Et puis, on se dit qu’il faut faire attention, parce que si on ne fait pas attention, si nos politiques ne font pas quelque chose, si la société civile ne se structure pour revendiquer une certaine identité, c’est encore d’autres qui, comme par le passé, vont venir nous dire comment penser, comment créer, comment vendre et comment consommer. Et toutes ces questions nous interpellent tous. Par exemple, pour certaines organisations comme Africalia, à la mesure de ce que nous pouvons faire à notre échelle, c’est comment outiller les opérateurs culturels et les artistes afin qu’ils soient sensibilisés sur ces questions, parce que les niveaux d’interventions sont divers, et chacun à son rôle à jouer.

Commentaires (2)

  1. Répondre
    Siaka Diabaté says:

    Le savoir es la meilleure des choses

  2. Répondre
    Aboubacar soumah says:

    Salut je peux avoir le contact du directeur général de masa pour raison de renseignements supplémentaires svp

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