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Journal du MASA : Kajeem, artiste-chanteur, responsable de la Zone Street Art

Au MASA, depuis trois éditions, la Zone Street Art est la scène qui met en valeur les cultures urbaines. Animations DJ, prestations live, rencontres, arts graphiques, mode urbaine, etc. L’artiste ivoirien Kajeem, l’un des fondateurs du projet, nous raconte comment « la Zone » profite aux artistes émergents.  

Par Koné Seydou

 

Qu’est-ce que la Zone Street Art au sein du MASA ?

Si vous arrivez pour la première fois sur le site du Palais de la culture au MASA, la Zone Street Art est la scène qui s’occupe des cultures urbaines. C’est la seule scène où on retrouve à la fois les disciplines telles que la danse, la musique, les arts graphiques et la mode urbaine. C’est une scène qui est dédiée aux talents en émergence et qui donne la part belle à tous les jeunes qui font actuellement la fierté du continent africain. Aussi ne faut-il pas oublier que la majorité de la population africaine est urbaine. La musique dominante est donc fatalement urbaine parce que cette musique est l’émanation de tous ces jeunes. Quand vous arrivez, vous voyez que la frontière entre les différentes pratiques artistiques est très fine parce qu’on passe de la musique aux arts graphiques, de la danse à la mode sans réelle transition. La Zone Street Art, c’est également la scène où on accompagne les jeunes pour qu’ils passent d’amateurs à professionnels. C’est donc ce qui fait que vous verrez que ce n’est pas de gros effectifs parce que, quand on veut tourner sur la scène internationale, il faut pouvoir allier et l’artistique et l’économique. En cela, un groupe avec trop de membre, c’est rédhibitoire. Nous essayons d’accompagner ces jeunes pour qu’ils s’approprient ces nouvelles technologies. L’on parle de digitalisation, il n’y pas une scène qui est dans l’air du thème du MASA 2024 comme la Zone Street Art. Parlant de « Jeunesse, d’innovation et d’entreprenariat », c’est ce que la zone s’évertue à faire depuis trois éditions du MASA. Nous pouvons vous promettre qu’il y aura de très belles soirées : animations DJ, prestations live, rencontres, etc. 

 

Comment a germé cette idée de la Zone et qui en sont les initiateurs ? 

La Zone Street Art est née parce qu’avant, un constat avait été fait : à un moment donné les jeunes ne venaient pas au MASA parce qu’ils trouvaient que ce qu’on présentait ne les concernait pas. Nash avait été approchée pour créer une scène hip hop, en l’occurrence le MASA Hip Hop. C’est à la suite de cela que le professeur Yacouba Konaté, qui était directeur général du MASA, m’a approché – avec Nash pour me demander de chapeauter un ensemble de projets parce qu’on avait reçu une proposition venant du Cameroun de Didier Toko qui avait pensé une scène, au cours du MASA, pour les cultures urbaines. Egalement, il y avait une proposition de Didier Awadi et Yacouba Konaté a voulu que tous ceux qui réfléchissaient à faire émerger les cultures urbaines se retrouvent au sein d’un comité. C’est ainsi que l’idée de la Zone Street Art est née. 

 


En 2023, la Zone Street Art perd un de ses membres : l’artiste visuel Keulion. Un hommage en sa mémoire est-il prévu en cette édition du MASA ? 

Chaque année, la Zone Street Art du MASA produit un tee-shirt pur l’édition en cours. Cette année, l’image sur les tee-shirts de l’édition 2024 est une création de Keulion parce qu’il était important pour nous de lui rendre hommage. Keulion est un membre fondateur de cet espace. On ne pouvait passer sous silence son départ. 

 

Quel sera le contenu de la programmation cette année au niveau de la Zone ? 

Cette année, nous avons une grande présence ivoirienne, environ 70%. En provenance de l’étranger, nous avons Safiath (Niger), Lego Cameroun), Diyane Adams (Sénégal), Flora Paré (Burkina Faso)… En somme de gros artistes en émergence. 

 

Vos attentes en cette 13é édition au niveau de la Zone Street Art ? 

Cela va surprendre certains, mais nous signons le maximum d’artistes parce que le MASA est un marché. Quand nous déployons toute cette énergie, c’est dans l’espoir que les artistes que nous avons programmés soient signés. Nous ne serons vraiment satisfaits que lorsque nous constaterons que les artistes que nous avons accompagnés ont signé pour des spectacles sur le plan international où ils défendront leurs créations. Car, si tu viens au marché et que tu ne vends rien, tu ne peux pas dire que tu es content de ce que tu as fait. Notre objectif, c’est de faire du réseau et d’agrandir ce réseau. 

Téléchargez le journal du MASA –  édition du 13 avril 2024

Avec les photos des stagiaires de la formation animée par le photographe Dorris Haron Kasco organisée par le MASA.

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