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Journal du MASA : Street Zone, sueur, larmes et joie !

La scène Street Zone, dédiée aux arts urbains, continue d’offrir des spectacles de qualité à son public. Depuis lundi, une battle de danse occupe la scène chaque après-midi. Finale samedi 20 avril.

Par Serges Ahissan

 

Initié par la Fédération ivoirienne de danse en partenariat avec le MASA, cette compétition, à l’issue des présélections déroulées en mars dernier, a vu 16 groupes retenus pour la phase finale. Le vainqueur sera connu à l’issue de la grande finale prévue pour le samedi 20 avril. 

Pour cette première manche, 4 groupes étaient à l’affiche : « L’étoile filante de Yopougon », « Rythmique fusion » de Port-Bouët, « Sexy dance » de Koumassi et « Ivoire family dance » d’Abobo. 

Sous les cris et ovations d’un public acquis à leur cause, les danseurs se sont exprimés. Mimiques, gestuelles, roulades, chorégraphies, tenues d’apparat… les danseurs du jour ont passé au crible tout leur savoir-faire en vue de remporter la manche, sésame pour une place en finale. 

N’en déplaise à quelques grincheux qui ont tenté une v après plus d’une heure de spectacle et une trentaine de minutes de délibération, le jury -qui pour l’occasion était constitué de professionnels de la danse- a rendu le verdict. « Ivoire family dance » d’Abobo est sorti grand vainqueur de cette manche, suivi de l’étoile filante de Yopougon, de « Sexy dance » de Koumassi et enfin « Rythmique fusion » a été classé 4ème. 

Les vainqueurs du jour, à travers leur responsable Falet Yoro, nous ont fait savoir que l’équipe, composée de 8 garçons et d’une fille, a été formée en 2018 et n’en est pas à sa première participation à un concours de danse. Leur particularité : ils mettent un point d’honneur à réaliser une sorte de fresque dans laquelle ils présentent plusieurs styles de danse (contemporaine, traditionnelle, urbaine…). Leur Roukaskas a mis le public, jeune lui aussi, dans un état de transe indescriptible.

Il est à noter qu’il est prévu, les jours à venir, trois autres manches qualificatives en vue de trouver des adversaires à « Ivoire family dance » d’Abobo pour l’apothéose du samedi 20 avril. 

 

Crédit photo : Konaté Yaya

Le roukaskas : transes et acrobaties

Le roukaskas – phase rythmique en accéléré qui amplifie et complexifie les breaks de batterie propres au coupé-décalé – est un style de danse. Acrobaties risquées, sauts dangereux, contorsions des membres et bien souvent danse sur la tête avec une forte pression sur le cou. 

Pour les danseurs, les roukaskas sont indispensables quand l’on veut intégrer une troupe. Rendu populaire par le défunt roi du coupé-décalé Arafat Dj, le roukaskas est aujourd’hui perçu par les danseurs comme un baromètre dans l’appréciation de la qualité de leurs prestations. Néanmoins, il peut s’avérer mortel comme ce fut le cas en 2018 pour le jeune danseur amateur Sévérin Kouamé. 

Qu’à cela ne tienne, le style de danse est très apprécié et le public en raffole au point que chaque prestation de roukaskas draine du monde. Et les danseurs font l’objet de ‘‘travaillements’’, exercice qui consiste à inonder de billets de banque les artistes sur scène, les poussant des fois à prendre des risques inconsidérés.

 

Téléchargez le journal du MASA –  édition du 17 avril 2024

Avec les photos des stagiaires de la formation animée par le photographe Dorris Haron Kasco organisée par le MASA.

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