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Journal du MASA : Un village de l’innovation pour la promotion et la vente des œuvres africaines

La 13ème édition du Marché des arts du spectacle africain d’Abidjan (MASA 2024) s’est distinguée en matière de nouvelles technologies de l’information et de la communication par un village de l’innovation avec des start-ups et des propositions numériques.

Par Job Attéméné

 

Au cours de la conférence qu’il a animée le jeudi 18 avril à la salle Christian Lattier du Palais de la Culture d’Abidjan, pour faire le bilan à mi-parcours de l’édition 2024, Abdramane Kamaté, directeur général MASA, s’est réjoui du fait que « ce village de l’innovation montre combien de fois ce secteur de la création est traversé par ce nouvel outil, tant en terme de création que de diffusion. Ce village a un double objectif qui est de permettre à nos créateurs de rencontrer des structures qui travaillent dans le domaine du numérique, des réalités virtuelles et de leur permettre d’envisager des collaborations », a-t-il précisé. 

Selon le DG Abdramane Kanaté, au-delà de cet objectif utilitaire, la direction générale du MASA 2024 a souhaité que ce soit un espace d’émerveillement pour le public. « L’idéal, c’est que nos visiteurs puissent découvrir toutes les possibilités offertes à nos artistes aujourd’hui, à travers le numérique et d’autres outils qui peuvent leur être utiles dans leur démarche artistique », a-t-il assuré.

Parmi ces jeunes acteurs du Village de l’innovation, Alain Bidjeck, Camerounais d’origine, résidant à Paris, a conçu une plateforme dénommée « Immersion » ayant pour but de faire découvrir les métiers du spectacle et de la culture aux jeunes. 

Ce dernier nous explique que ce projet, lancé depuis un an, lui a permis de sillonner le monde éducatif, à savoir les collèges, lycées et universités.  Et de se retrouver au MASA 2024 par le concours d’une organisatrice de festival au Cameroun, Armène Doua, qui, après avoir testé l’application, l’a recommandée au nouveau DG du MASA. 

« Au MASA 2024, nous avons déjà reçu plus d’une centaine de jeunes. Mais ça continue aujourd’hui et demain, et on aura entre 400 et 500 jeunes d’ici la fin du MASA », s’est-il réjoui.

Téléchargez le journal du MASA –  édition du 20 avril 2024

Avec les photos des stagiaires de la formation animée par le photographe Dorris Haron Kasco organisée par le MASA.

 

Photo par Tehoua Joakim

 

Concernant le parcours de l’application,  le concepteur a expliqué que quand les jeunes arrivent au chapiteau du Village de l’innovation, on leur met un casque qui les plonge dans un parcours immersif pour découvrir les métiers de la scène. Il y a une dizaine de métiers qu’ils découvrent tels que ceux de techniciens de la vidéo, de l’image, de la lumière et tous ceux qui participent à la production d’un spectacle.

« Quand ils viennent au MASA, ils voient les artistes jouer. Mais, grâce à la réalité virtuelle, ils peuvent découvrir tous les professionnels qui sont dans l’arrière-plan de la scène. On peut adorer la musique et ne pas être un bon chanteur, mais tout de même faire carrière dans la musique, parce qu’il y a beaucoup de métiers. Sauf que les gens ne les connaissent pas », a-t-il expliqué pour justifier la raison de la création de cette application.

Le responsable du Village de l’innovation, Peter Ebirim a, pour sa part, présenté un autre projet dénommé « Poegnan Club » (qui signifie « précurseur » en langue guéré). Lequel vise à promouvoir la culture africaine via la technologie. 

Selon lui, ce projet met en avant les artistes digitaux qui manquent d’espace d’expression. Et grâce à l’outil technologique NFT, les artistes arrivent à vendre leurs œuvres de façon digitale. C’est-à-dire qu’une œuvre est digitalisée sur la technologie de la Blockchain via laquelle les artistes digitaux ont la possibilité de vendre leurs œuvres avec des cryptomonnaies sur plusieurs plateformes.

« Nous aidons les artistes à intégrer cette scène qui n’est pas vulgarisée en Afrique francophone. On fait la promotion de tout ce qui est culture africaine. Par notre expérience virtuelle, nous mettons en lumière les masques ivoiriens tels que le Zahouli, le Goli. C’est une sorte de musée virtuel qui offre la possibilité de voir tout ce qui est relatif à la culture africaine. Et nous organisons aussi des évènements pour la promotion des œuvres d’art africain », a-t-il conclu.

 

 

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Avec les photos des stagiaires de la formation animée par le photographe Dorris Haron Kasco organisée par le MASA.

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